Les experts sont des personnes "sachantes", pas savantes, juste sachantes dans un domaine, le leur.
Enfin, c'est ainsi que je comprends le mot : expert.
Depuis 2007 de nombreux experts ont apporté leur éclairage sur la maison avec pour certains de la partialité, pour d'autres de l'incompétence, et, enfin, heureusement, pour d'autres enfin, de l'intégrité.
Un expert judiciaire est nommé par la justice. Il est à son service. C'est le juge qui décide qui va lui allouer sa rémunération qui est consignée au tribunal jusqu'à ce que sa mission soit terminée.
Un expert judiciaire peut être demandé par une ou plusieurs des parties, au juge, qui statue sur la légitimité de la demande.
Tous les autres experts ne sont pas "légitimes" car mandatés par une seule partie, payés par celle-ci, donc forcément impartiaux. Ils sont là, au même titre qu'un avocat, pour faire avancer, pour appuyer, ce que la partie pense être juste.
Je vais donc parler de tous les experts, et ils sont nombreux à être intervenus.
Les experts judiciaires :
Un premier expert judiciaire a été nommé en 2007. Il est intervenu sur une mission confiée par le juge. Au cours de sa mission, j'ai découvert des malfaçons cachées (absence de frein vapeur) et il s'est dit incompétent à statuer sur cela car non missionné par le juge pour cela. Il a chiffré des réparations dans la maison sans examiner la structure de celle-ci.
Un deuxième expert judiciaire a été nommé par le juge afin de compléter, d'affirmer ou d'infirmer la position du premier. En examinant en profondeur la structure de la maison, en faisant faire des sondages destructeurs, il a conclu en septembre 2010 à la destruction de la maison.
Un sapiteur a été demandé par le constructeur et l'architecte pour continuer cette expertise qui ne les satisfaisait pas. L'expert, sur ordre du juge, a désigné un expert complémentaire, dit sapiteur, et lui a donné une mission.
Les autres experts :
à ma demande :
j'ai sollicité l'avis d'un expert, inscrit sur la liste des experts judiciaires, recommandé par mon avocate, afin de déterminer s'il fallait contester ou non la première expertise judiciaire. Il a fait un rapport, après s'être déplacé sur les lieux. A la lecture de ce rapport, le juge a ordonné une nouvelle expertise judiciaire malgré les contestations des parties adverses.
à la demande des parties adverses:
sont intervenus :
- un technicien, président du DTU 31-2
- un expert architecte en appui de la MAF
- un deuxième technicien en appui de la MAF
- un technicien d'un bureau d'étude
- un technicien, conseil en construction
- un expert architecte, inscrit ou rayé peut être maintenant de la liste des experts judiciaires
Tous ces experts ont assisté l'architecte, le constructeur et l'assurance de l'architecte. Ils se sont tous ligués pour dire conjointement que la maison était rafistolable. Pour cela, ils ont fourni des plans erronnés. Cela est souligné dans le rapport final de l'expert judiciaire, seul nommé par la justice et seul, compétent à emmettre un avis circonstancié après avoir entendu, de façon contradictoire, toutes les parties, c'est à dire, les autres et MOI, bien seule devant cette meute.
Un mot sur le président technicien du DTU 31-2 :
Je n'ai pas été vérifier ces dires et je pense que cet homme, condescendend et limite insultant à mon égard de bien des façons durant les opérations expertales, est effectivement co-responsable de la rédaction du DTU 31-2.
Dans ces conditions, comment peut-il donner quitus à un constructeur de maison à ossature bois qui ne respecte aucun DTU et notemment celui dont il est responsable?
Cet homme, quand il a vu les plans erronnés du constructeur et de ses techniciens (celui du bureau d'étude et celui du conseil en construction) a dit à l'expert
judiciaire, en réunion d'expertise, devant une vingtaine de personnes, que s'il avait su que les panneaux de contreventement avaient été posés horizontalement au lieu de verticalement, il aurait
établi un tout autre rapport allant dans le même sens que l'expert à savoir la destruction de l'édifice. Le contreventement est l'essence même de la stabilité d'une maison à ossature
bois.
Au lieu d'établir un autre rapport prenant en considération cet état de fait, il fait contresigner un rapport à toutes les parties adverses, en passant sous silence l'état du contreventement de la maison, rapport qui confirme que la maison tient et qu'elle est réparable, rapport qui affirme que l'expert judiciaire est incompétent.
Comment peut-on qualifier cette façon de faire?
Un mot sur cet expert judiciaire non mandaté par le juge et venant en appui aux parties adverses en fin d'expertise, après le dépot du rapport définitif de l'expert judiciaire:
Comment peut-il donner du crédit aux dires de l'architecte et du constructeur, comment peut-il établir un rapport discréditant la mission de l'expert judiciaire,
plus de cinq ans après le début des expertises, sans avoir aucunement visité la maison?
Comment peut-il traiter son confrère expert judiciaire, mandaté par le juge, de la façon la plus vile, la plus abjecte?
Sachant ce que je sais sur cet homme et sur son comportement dans certains dossiers judiciaires, je ne suis pas étonnée de son comportement. Nombre de personnes ne s'en étonnent pas non plus.
Un mot sur l'expert judiciaire :
J'ai un moment douté de l'intégrité de ce Monsieur. Certes, il est vrai, et je le reconnais.
Soumises à des pressions de toutes part, soumises à des insultes et des menaces en réunion au point d'aller faire un signalement en gendarmerie, j'ai "pété un cable" et je lui ai écrit une lettre en ce sens.
Avec du recul, avec une réflexion, avec cette nature que j'ai, de reconnaître mes erreurs, j'avoue m'être trompée. Je lui ai fait des excuses, et, dans son rapport, il a reconnu que ma lettre avait été écrite sous une forte émotion qu'il avait, semble-t-il comprise.
Malgré le verdict de la destruction de ma maison, je pense que cet expert est un monsieur respectable et que son travail se doit d'être respecté même si on est en désaccord avec ses conclusions.
En face d'une horde de professionnels malhonnêtes, d'experts et d'avocats faisant leur travail de soutien aux parties adverses de façon extrêmement agressive, en face de moi, qui essayait d'exister avec ma petite voix de non "sachante", le travail de cet expert a été exemplaire.
Son calme a permis de terminer toutes les opérations d'expertise malgré de très fortes tensions.
C'est à cela que j'ai vu le professionnalisme de cet expert.